Après le Café citoyen sur Mai 68

Personne n’a le sentiment « d’avoir fait » mai 68, ni parmi les contributeurs (voir synthèse des contributions 180607 Mai 68 Synthèse ni parmi les personnes présentes au Café citoyen. On trouve plus juste de dire que l’on a vécu mai 68. On a des discussions avec des personnes que l’on n’aurait pas rencontrées. On élabore et on mène des actions collectivement. 

Beaucoup vivent mai 68 à distance en envisageant avec intérêt et/ou avec crainte les événements de Paris et des grandes villes. Les oppositions au mouvement et surtout les peurs qu’il suscite déboucheront sur le résultat très favorable à la droite parlementaire des élections législatives du mois de juin.
La répression ou, comme l’on voudra, le maintien de l’ordre tient une place importante dans ce vécu. Les CRS font peur. Les informations et les rumeurs sur les violences policières suscitent la mise en mouvement.

La jonction entre le mouvement étudiant et les mouvements sociaux ne s’est réalisée qu’avec difficulté. L’une des particularités de ville de Nantes est la rencontre des étudiants, des ouvriers et même des paysans. Dès le 8 mai, les jeunes défilent aux côtés des ouvriers et de leurs délégués syndicaux. Dès 1967, précédant le printemps parisien, les étudiants soutiennent les grévistes des chantiers navals de Saint-Nazaire. Sud-Aviation sera la première usine occupée.

Ce qu’a changé mai 68, ce sont surtout les mentalités, et les évolutions sociétales, qui avaient commencé avant, se sont accélérées par la suite. Si les femmes ont peu la parole dans les assemblées générales et ne sont pas au premier rang des manifestations, mai 68 est une étape-clé dans l’histoire du militantisme pour l’égalité femmes-hommes.
Cinquante plus tard, les avancées comme le droit à l’avortement, la liberté de la presse sont menacés.

Ce qui reste, pour certains septuagénaires, c’est l’élan, l’envie de participer qui les avait conduits à s’engager dans les comités d’action de mai 68. La fête et le faire.

La dernière prise de parole de la soirée est celle d’une lycéenne. La discussion a mis de la réalité, du vécu, sur des notions apprises en cours d’histoire.

 

 

 

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