Etre une fille, être un garçon, ça change quoi ?

Dans le cadre d’une semaine de la parentalité, le Centre social Cap Sud à Poitiers a organisé, le 28 novembre, une table ronde intitulée « Une fille ça fait pas ci, un garçon ça fait ça ».

Les intervenants étaient Agnès CASTEL, Inspectrice de l’Education nationale 1er degré, Manuel COTINAUD, Conseiller d’Animation sportif à la Direction départementale de la Cohésion sociale, Louise FROMARD, Chargée d’évaluation et rédactrice sur le site de Poitiers de l’Onisep, Valérie LAMARCHE, Déléguée départementale aux Droits des Femmes et à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes de la Vienne, placée auprès de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale, Muriel GUILLOT, Directrice du Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles de la Vienne (CIDFF). Une soixantaine de personnes étaient présentes. Le modérateur était Bernard KERLEAU, président du Cercle Condorcet de la Vienne.

Lors de la discussion, on a constaté qu’il y a plus de garçons qui jouent dehors et plus de filles qui font des activités à l’intérieur, qu’il y a plus de femmes que d’hommes à la tribune comme dans la salle pour parler d’égalité entre les sexes, que le changement des représentations n’est pas aisé puisque notre vie se déroule à la fois dans les milieux familial, éducatif, professionnel… qui n’influent pas toujours de manière cohérente.
On s’est demandé si les filles sont vraiment plus intelligentes que les garçons et pourquoi les garçons sont plus grands, s’il faut vraiment rechercher l’égalité partout tout le temps ou plutôt éviter les discriminations, si l’écriture inclusive peut avoir un réel impact sur les comportements, pourquoi certains métiers ne sont nommés qu’au féminin ou au masculin ou que nous ne parvenons pas à utiliser l’un des deux, quelles sont les solutions pour faire évoluer nos représentations, quelle place peuvent et doivent prendre les hommes dans le féminisme ?

QUE RETENIR ?

A l’école élémentaire, les garçons et les filles ne jouent pas ensemble. Les garçons embêtent les filles et prennent toute la place dans la cours. Ils sont plus souvent punis. Au collège, les filles ont de meilleures notes en français et en sciences, les garçons redoublent plus souvent. Les garçons décrochent plus souvent. Les filles réussissent mieux leurs études mais font des choix moins ambitieux. Il y a plus de garçons dans les grandes écoles et leurs choix de métiers sont plus ouverts. Dans les formations professionnelles, comme les filles et les garçons ne choisissent pas les mêmes filières, bien souvent, ils ne sont plus formés en mixité.

Depuis peu, le nombre des femmes titulaires d’une licence sportive augmente plus vite que celui des hommes. En revanche, le nombre de lauréates de diplômes sportifs est en recul. Certains sports sont quasi exclusivement féminins, d’autres masculins.

Les femmes sont concentrées dans quelques filières professionnelles. Le plafond de verre perdure. Les femmes ont des difficultés d’accès aux postes à responsabilité et dans les instances dirigeantes.

Une femme consacre en moyenne près de 3 h 30 par jour aux tâches domestiques, un homme 2 h. La part prise par les hommes aux tâches domestiques a progressé de 6 minutes en 25 ans.

Les violences sexuelles, les viols restent numériquement élevés.

QUE FAIRE ?
Le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes est inscrit dans le préambule de la Constitution de 1946. Des lois sont périodiquement prises pour créer des conditions favorables à une égalité réelle entre les femmes et les hommes.

L’égalité entre les femmes et les hommes a été déclarée Grande Cause nationale du quinquennat. Un Tour de France de l’Egalité s’achèvera en mars par l’annonce, par le Président de la République, des priorités jusqu’en 2022.

Un plan interministériel en faveur de l’égalité professionnelle 2016-2020 s’applique à lutter contre les stéréotypes sexistes et à encourager la mixité professionnelle.

Les plans successifs de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes passent notamment par le soutien apporté à des actions et à des structures d’aide aux femmes.

Dans la Vienne, des actions sont menées pour venir en aide aux femmes victimes de violences et permettre aux citoyens de prendre conscience des stéréotypes de sexe, croyances, que l’on admet sans les discuter et que l’on transmet sans le vouloir, et qui limitent l’autonomie des personnes ou sont à la base de discriminations.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *